Thérapie pathétique et pathologique

J’avais envie de blogguer. A vrai dire, il fait gris dehors, je suis seule a la maison, dabYo ne rentrant pas avant deux bonnes heures, et j’écoute Tori Amos. Je ne sais meme pas pourquoi j’ai mis cette musique. Parce que je le sais parfaitement que cette musique est une usine a déprime. Oh j’adore Tori Amos. Ce n’est pas la la question. Mais son Little Earthquake a toujours le don, quand je l’écoute seule, de me rabaisser le moral a un point pas possible. Parce que je j’associe cet album a un des moments les plus ‘sombres’ de ma petite et pathétique vie. Mais la n’est pas la question. Je suppose qu’en mettant cette musique je savais parfaitement ce que je faisais, inconciemment je veux dire.
Je ne devrais pas me plaindre de la grisaille, j’ai choisi de vivre a blois, et malgrés toutes les fois ou j’ai pu raler sur cette ville, je l’aime et je me sens blésoise. Je ne regrette pas d’être venue ici. Non, ce n’est qu’une fausse excuse pour justifier ma « tristesse ».

Ah ! Quelle bétise d’avoir un blog public ! J’utilise par bien des cotés mon blog comme un défouloir. Je calomnie odieusement les personnes que je n’aime pas, je rale, je me lamente. Dans une certaine limite. Il y’a des choses que je ne peut pas vous dire. Je ne parle pas de choses ‘genantes’. Non pas cela car a la limite il est plus simple de parler de choses génantes a des personnes qu’on ne connais pas réellement. Juste des choses que certaines personnes ne doivent pas savoir. Et pour cela je suis donc obligée de me censurer. Cela m’ennuie, parce que je comptait m’épancher et utiliser ce post comme une thérapie, mais je ne vois pas le moyen de l’écrire. Non pas que j’espère quelconque conseils qui m’aideraient, il n’y en a pas.
Le principe des thérapies n’est-il pas de parler, et d’avoir l’impression d’être écoutée? Vous me lisez, ca me donne l’impression que vous m’écoutez, et que ce que je raconte vous interesse. C’est peut etre, probablement, totalement faux, mais j’apprecie de temps a autre de me bercer d’illusions. Je me trouverai parfaitement ridicule dans quelques heures mais peu importe.

Allez. Nous fonctionnerons par analogie.
J’ai rencontré un jour une personne. Et elle est devenue mon amie. La vous savez tout de suite que j’invente car je n’ai pas d’amis. Cet ami est peu a peu devenu tres important pour moi. Me faisant faire des rencontres, notamment une, pour laquelle je remercierai énormement et eternellement mon ami. Et puis mon ami a eu besoin d’aide. Alors je l’ai aidé. Et je l’aide encore a ce jour. Quand je m’emgage, je ne le fait généralement pas a la légére. Il est rare que je m’engage, ou que je me demène pour quelque chose ou pour quelqu’un, mais quand c’est le cas, je le porterai, meme à bout de bas, jusqu’au bout. Le temps a passé, cet ami a changé. Mais j’ai toujours de l’affection pour lui. Disons qu’il a eu de mauvaises fréquentations. Il en a toujours eu, mais il y’en a de plus en plus. Et cet ami demande toujours autant de soutien.
Sauf que moi cet ami.. Je ne l’aime plus comme avant. Je manque de temps, pour moi, pour dabYo, pour le dessin, pour les cours… Alors mon ami… Il passe après.C’est logique. C’est toujours comme ca. Mais je suis conciente de ne pas m’occuper assez de lui. Et évidemment il me le reproche. Ce qui me fait culpabiliser, et nous entrons dans le cercle vicieux. Et je n’ai pas non plus envie qu’il aille chercher quelqu’un d’autre pour l’aider, je le vivrai, je le sais, tres mal. Je tiens a la place que j’occupe dans son coeur, meme si je n’ai plus le temps ni la motivation de l’entretenir. Je crois que je me suis lassée de lui tout simplement. C’est cruel a dire hein ? Je suis cruelle. Ce n’est pas tres glorieux de ma part d’avouer cela, mais c’est honnete. Je veux rester a ma place, je veux qu’il me considere comme avant alors que moi non.
C’est égoiste hein. Je suis égoiste et posséssive. Et si vous me lisez depuis assez longtemps, vous devriez aussi le savoir. -Oh tiens, le morceau qui passe est Happy Phantom – c’est un probleme insoluble, et j’en suis tout a fait conciente. C’est pour cela que je n’attend pas de conseil magique. Je dois soit respecter mes engagements et épauler mon ami de manière correcte, ou abandonner la place que j’occupe dans son coeur car je lui ferai plus de mal qu’autre chose. Et puis j’ai aussi besoin de cet ami, de ce qu’il m’apporte, etc. Sauf que je ne fais plus grand chose pour le mériter. Je vois bien que petit a petit lui aussi se rend compte que j’ai changé a son endroit. Je ne veux pas qu’il sache combien il a raison. Tu tournes en rond ma fille.

Oui. Je tournes en rond, et ressasser mes torts n’avance a rien. Sauf que je me sent mieux de l’avoir écrit. Meme si mon histoire n’est pas celle la, l’analogie fonctionne assez bien pour me soulager.