Pour aller a Gotemba, direction deux heures de train (avec une correspondance). Il doit être possible d’aller plus vite, mais prendre les trains régionaux est moins cher et aussi plus proche de la vraie vie. Et puis ça me laisse le temps de lire sur ma liseuse, j’approche de la fin du dernier Sire Cédric, qui pour le coup est un thriller ultraviolent, qui n’a pas une once de fantastique, une histoire de société secrète adepte de meurtres rituels. Vous vous demandez pourquoi je cause de ma lecture ? Attendez, vous comprendrez.

Nous avons donc récupéré la voitures à Gotemba, une Nissan March, comme la dernière fois. Ces petites voitures sont sympa et pas très chères, puisque pour 18jours c’est environ 800€ ce qui est deux fois moins qu’un JR Pass sur la meme durée par exemple. A partir de deux personnes la voiture mérite d’être envisagée si vous rayonnez beaucoup dans le même coin.

Pas de soucis pour la voiture, ouf, et nous nous dirigeons vers Yamanakako, un des cinq lacs autour du Mont Fuji que nous allons donc voir pour la première fois. Le plus connu des lacs est Kawaguchiko mais nous notre hôtel est à Yamanaka. Nous prenons donc la route de montagne, mais bien entretenue et bien large en direction de Fuji, que nous découvrons enfin. Il faut l’avouer, il est impressionnant, a ce dresser seul entouré de … rien. C’est pas comme dans d’autres massifs où y’a beaucoup de montagnes, ici Fujisan ce démarque clairement de tous les alentours, avec sa forme parfaite et son petit sommet en sucre glace trop mignon. En faite, au japon, même les volcans sont kawaii.

Notre hôtel est un hôtel traditionnel. Ce qui veut dire tatami et futons au sol. On dort par terre quoi. Sauf qu’ici on atteint un nouveau level dans le traditionnel : tout l’hôtel est chauffé aux chauffages individuels a fioul. Notre chambre sent donc immédiatement le kérosène, une odeur qu’on apprend à aimer d’autant plus que le petit chauffage marche du tonnerre et chauffe notre chambre pourtant grande (c’est une 5 futons ). Dans le même registre, il y’a des bains communs, à la japonaise, c’est à dire on se douche et après seulement on va dans un très grand bain, tout chaud, pour se reposer. Ces bains communs sont séparés hommes et femmes bien sûr et il n’y a pas de cliente en vue pour moi. Par contre, quand il est 23h, que je suis déjà moitié endormie sur ma lecture, dabYo revient du bain, pour me dire qu’il a vu deux autres gars. Des japonais. Mega tatoués. Et on sait la réputation des tatouages au japon, ils sont le signe des yakusa, la mafia japonaise. On est au milieu des montagnes, dans un hôtel ou y’a genre 6 clients, sur 50 places, on se chauffe au fioul et y’a des mafiosos a coté. Si ça c’est pas un set-up parfait de film d’horreur je ne m’y connais pas.

J’ai donc cauchemardé que j’allais aux toilettes dans la nuit, mais que la des yakusa femmes étaient en train de faire des meurtres rituels et que je les surprenais et que j’étais dans la mouise. Oui, tout va bien.

Après cette magnifique nuit, ce délire et toujours sans mes valises, c’est direction le fameux Kawaguchiko, pour pouvoir voir le mont Fuji mais aussi le grand temple qui était la première étape pour l’ascension : le Kitaguchi Hongen. Le temple est assez grand et plutôt bien entretenu et vaut le coup d’oeil.

Kawaguchi-ko propose un téléphérique (800yens aller et retour) qui nous emmène a plus de 1000 mètres, avec une belle vue dégagée sur le mon Fuji. Une petite marche de dix minutes nous emmène en haut de la montagne, où un mini temps est dédié aux lapins. Il y avait une légende d’expliquée mais j’ai pas tout compris bien évidemment. C’est un endroit assez paisible, mais petit, donc a éviter en période de forte affluence, déjà qu’un vendredi normal nous avons du faire 30 minutes de queue pour le téléphérique.

Au retour, nous sommes allés faire le tour du lac, puis voir les autres lacs autour. C’est plutôt joli, mais nous étions en hors saison et ça se voyait, les pédalos et autres sont à l’abandon. Mais ça n’est pas très génant. Quant au coucher de soleil il fut décevant, ce fut donc l’heure de rentrer à l’hôtel Shining, en attendant celles qui devaient enfin arriver : Les valises. Elles étaient prévues entre 18 et 20h ce jour, par le service Ta-Q-Bin , un service unique au monde de livraison de paquets à domicile par la société Yamato et super fiable. (presque autant que les lunchbox en inde lol). Nous avons donc reçu nos précieuses a 19h51 ! Elles ont donc voyagé seules, et JAL a bien géré, elles ont un gnon et des égratignures mais rien de vraiment grave, j’étais tellement soulagée de les retrouver !

Curry de chez coco’s Ichiban, les meilleurs :D

De l’eau à la pêche, absolument délicieuse.

Nous étions prêt pour une nuit avec Kerosène-chan, le petit nom donné a notre chauffage et des rêves de Yakusas. Nous ne savions pas encore qu’une autre poisse nous attendrait demain.

 

(Ouais, je tease grave, non ?)