Parmi les voyages conseillés autour de Tokyo, Nikko était revenu souvent, tant sur internet que sur le guide. Du coup, nous y sommes allés. Le trajet est assez long : 1h30 aller environ, mais Nikko était décrit comme en valant le coup. Est-ce le cas ? Je ne sais pas, mais en tout cas c’est extrememement touristique, et c’est là ou on a vu le plus d’étrangers. Il faut dire que le trajet est intégralement compris dans le JR Pass, du coup, il serait dommage de s’en priver.
Une fois arrivés à la gare de Nikko, il ne nous reste plus qu’a être perdu devant les bus qui emmènent aux points importants de Nikko, sans aucune traduction anglaise. Il faut savoir que certes, Nikko est un lieu très touristique, mais très touristique … pour les japonais. La proportion d’étrangers est faible par rapport, du coup peu d’efforts sont fait sur les traductions, et nous ne comprendrons donc rien aux panneaux devant les temples… Heureusement qu’on avait un guide papier sur le coup. On avait un peu l’impression d’être dans une sorte d’usine à touristes (locaux), un mélange de station de ski et de je ne sais quoi. Oui car il y avait encore de la neige.
Le terme station de ski n’est pas usurpé, car nous sommes bien plus au Nord que Tokyo et du coup, la ville est encore partiellement enneigée. Autant dire que par rapport aux températures très douces de Tokyo, le choc est assez rude. Je n’ai pas regretté d’avoir emmené un manteau. La neige irradiant littéralement de froid. Nous sommes donc allés visiter le Toshogu et ses environs, un sanctuaire niché au milieu des montagnes, aux couleurs un poil criardes et que le guide comparait à du rococo. Au final, ce n’est pas éloigné de la réalité. C’est de la démesure, du tappe à l’oeil. En prime, comme c’est envahi par les touristes et donc très peuplé, on est loin de l’image paisible des cartes postales. Il y’a plusieurs gros temples dans le coin, et il faut payer pour chacun, le plus interessant étant le Toshogu qui propose un observatoire en hauteur et la visite de plusieurs bâtiments, pour 1300yens par personne. Les prix sont bien hauts comparés à d’autres lieux (Kamakura par exemple), on sent le truc très touristique, et nous avons été bien contents d’avoir pris des bento à la gare. La partie la plus agréable de la visite fut lorsque nous nous sommes aventurés dans les petites ruelles pour voir des temples de moindre importance mais clairement plus calmes, perdus au milieu de la neige et de la végétation. Vous l’aurez compris, ce ne fut pas ma ville préférée.
Nous sommes ensuite rentrés à Tokyo, ou nous sommes allés déambuler dans la ville basse à partir de la station Nippori et notamment les environs du cimetière Yanaka. Eh oui, nous n’allions pas passer a coté de l’occase de visiter un cimetière non ? Il s’agit d’un quartier « de la ville basse », c’est a dire loin de la mégalopole , loin des buildings a 60 étages, c’est plus modeste, plus traditionnel, avec des petites maisons. Il y’a a peu près un temple et un petit cimetière tous les 15 pas. Plus simple mais aussi plus vivant, on a l’impression d’être en campagne, surtout à l’heure de la sortie des classes quand les jeunes rentrent chez eux… a travers le cimetière.
Car une route traverse bel et bien le cimetière Yanaka et est très empruntée. Il s’agit du plus grand cimetière de Tokyo et un des premiers. C’est un peu notre Père Lachaise quoi. Le cimetière est donc traversé tous les jours pour aller a l’école, moi ca me vend du reve en tout cas. A la nuit tombée, l’ambiance reste agréable et sent bon les vacances et l’insouciance. Parait qu’il y’a plein de chats, mais on n’en a quasiment pas vu. Les cimetières japonais sont un melange entre les notres (tombes de marbres, un peu surchargés) et les victoriens (beaucoup d’arbres, notamment des cerisiers..)