Après avoir laissé la clé de notre studio Tokyoite, nous nous sommes rendus à la gare de Shin Osaka pour prendre le Shinkansen qui allait nous emmener dans notre deuxième lieu de base : Kyoto. Avec le JR PASS on ne peut pas prendre le plus rapide des Shinkansen pour Kyoto, le Nozomi, mais le Hikari n’est pas très long ( 2h30 environ) et ne dessert que quelques gares intermédiaires.
Le train, même en semaine pas à l’heure de pointe est assez plein. La régularité des Shinkansen nous impressionnera : ils sont cadencés toutes les 5 minutes, parfaitement à l’heure et bien plus confortable que n’importe quel TGV en première. On comprend pourquoi il y’a des otakus du train au japon ! On notera le papy à coté de nous qui a pris pépère un whisky à 10h du matin, comme ça, posé.
Nous arrivons avant midi à Kyoto. La gare de Kyoto est immense et vous avez plutôt intérêt à savoir laquelle il faut prendre car sinon vous allez marcher. Nous avons pris la mauvaise bien sur, nous n’étions pas préparés. Du coup nous avons beaucoup marché sur des trottoirs pas bien valises-friendly. Nous avons bien du mettre 40 minutes à rejoindre notre Ryokan, alors qu’il n’en fallait que 20.
Une fois arrivé dans Kyoto, on comprend bien pourquoi tous les guides conseillent d’y aller. Le changement par rapport à Tokyo est saisissant : fini les tours de 150 étages, ici la moyenne c’est 3 étages, la ville n’a que 2 lignes de métro !
Nous avions réservé dans un ryokan, mais pas le ryokan sexy qu’on voit dans Love Hina, le ryokan pas trop cher. Résultat, un ryokan sombre, très très froid (eh oui faut aérer pour pas que les tatmi et autres pourrissent … sauf que l’aération, en Mars, voila quoi) , très sombre, avec une dame qui ne parle pas anglais (du tout). Bref, je voulais dormir dans un futon pour savoir ce que cela faisait, bien voila, j’ai eu ce que je voulais, mais clairement, ça ne me vend pas du rêve. Le Ryokan était cependant a 2 pas d’un McDo et d’une bouche de métro qui allait directement vers Gion, donc plutôt pas mal placé. Cependant, même si proche de tout, on se sent un peu beaucoup à la campagne. Et ici, les menus en anglais vous pouvez oublier.
Après avoir donc récupéré notre chambre, mangé à McDo – et gouté le burger Teriyaki plutôt pas mal et Fanta Grape affreux lui, yerk – nous sommes allés dans le centre ville de Kyoto pour découvrir notamment le quartier de Gion, célèbre pour ses Geisha qu’on peut apercevoir le soir entrer dans des restaurants chics. Le quartier de Gion est resté intact des bombardements de la WWII et on est vraiment hors du temps. C’est un endroit très paisible.
Kyoto est une ville au milles temples et ce n’est pas peu dire… Il suffit de tourner dans une rue pour en trouver un. Nous en avons visité un nombre que j’ai oublié et aux noms que j’ai aussi oublié. C’est une ville paisible où il est agréable de se promener. De plus, bon nombre de japonais sont en kimonos traditionnels, ce qui confère un coté intemporel au lieu. J’ai lu que la prefecture de Kyoto encourage les jeunes et moins jeunes à porter le Kimono, pour garder un peu intacte l’essence de Kyoto. En arrivant, quand nous avons vu le nombre de gens en kimono, nous nous sommes demandés si nous étions arrivés au coeur d’un événement : en faite, pas du tout, c’est toujours comme cela.
Nous étions le 19 mars et nous nous sommes retrouvés en plein milieu des festivités du printemps. Il ne s’agit pas réellement d’un matsuri mais genre un jour sur deux autour du 20 mars, les japonais se retrouvent dans le temple central en habit traditionnel. J’ai gouté une brochette de poulpe que j’avais vu dans de nombreux mangas. C’est assez dur et pas forcement très goutu. La nuit, le centre est illuminé par de nombreuses lanterne, c’est vraiment beau.
Cela fait longtemps que je n’ai pas posté la suite de mon voyage au japon. Bien sur j’étais occupée, bien sur j’avais d’autres choses à faire. Mais la réalité c’est que je redoute tout simplement le fait de parler de cette partie du voyage dont je ne garde qu’un souvenir trouble et empreint de tristesse. Quand je me rappelle du japon 6 mois après, je me rappelle de Tokyo et puis … de Kyoto je ne me rappelle que du Ryokan, que de ce tatami de merde et ce wi-fi tremblotant qui allait m’apporter les nouvelles de l’autre coté du monde. Ce monde ou Chtulhu était en train de mourrir et dont j’étais absente.
Je ne me souviens de RIEN du 20 Mars (la journée 9, dont vous ne verrez rien, étonnamment je n’ai aucune photo de ce jour la). Rien d’autre que d’avoir voulu rentrer tôt d’Osaka pour retrouver le wi-fi. Rien d’autre que d’avoir enclenché le wi-fi dès rentrée dans le ryokan et d’avoir lu le message de ma soeur m’annoncant que la santé de Chrulhu s’était soudainement dégradée , que le vétérinaire était pessimiste et qu’il ne s’agissait que de jours.. Il me semble qu’on est ressorti ce soir là. On a du aller au temple de Kyoto, on a laissé une plaque, mais tout est bien flou dans ma tête… Le prochain épisode sera directement le 10.