Dire que ce troisième voyage au japon partait sous de bonnes auspices serait une erreur. J’ai pris les billets avec une grosse promo Qatar Airways (370 € A/R) a un moment ou j’en pouvais plus de ma vie, de mon taf et ou j’avais besoin de changer d’air. Du coup, on s’est retrouvé a partir a peine deux semaines après avoir déménagé à l’autre bout de la france, sans avoir fini de déballer les cartons. On a hésité jusqu’au dernier moment à annuler. Et puis finalement. Si j’ai des indemnité de congés payés, c’est bien pour les utiliser non ?
Enfin, après un TGV à l’heure – le truc qui n’arrive jamais, il aurait pu nous mettre la puce à l’oreille- nous voyons que notre avion pour Doha a une demi heure de retard. Sauf qu’on n’a qu’une heure de correspondance pour chopper le vol pour Tokyo. Bon, si ca vous arrive un jour, sachez que ca se fait, y’a une file de douane spéciale pour les correspondances courtes et en courant, ça peut se faire. Nous avons donc courru de l’imigration a l’embarquement et avons eu la joie de prendre notre avion pleins de sueurs et sentant joyeusement le chacal pour ma part. Cette information est importante pour la suite. Dans l’ensemble, voler avec Qatar Airways est pas mal, les écrans sont cool, la bouffe plutôt pas mauvaise (après moi je prend le menu sans lactose donc généralement c’est fadasse, mais on s’y fait), les 9h pour Tokyo passent bien, mais quand nous arrivons a Haneda, nous voyons nos noms sur une liste de passagers qui doivent contacter Japan Airlines. Ca pue ? Ouais ca pue. Nos valises n’ont pas couru assez vite et sont restées à Doha. HAHA.
Elles arriveront dans la nuit du lendemain et arriveront à notre hôtel le jour d’après entre 18 et 20h. Tout cela est géré par Japan Airlines (bien qu’on ai volé avec Qatar, c’est un shared code je suppose) donc très bien, avec des agents très helpful et avec un niveau d’anglais correct. Sauf que le temps de faire la paperasse, il est minuit et le dernier train pour l’hôtel est à minuit 15. Vous voyez la deuxième course du voyage ? Ouaip, elle est là. Sauf que maintenant on sait qu’on n’a pas d’affaires de rechanges pendant plus de deux jours ! Youpi.
Bien sur, c’est pas fini, mais petite pause dans la poisse. Nous avons notre train, arrivons a la bonne gare. Puisque nous partons demain pour la région du Mont Fuji, nous n’allons pas jusqu’à Tokyo centre mais dormons a Kawasaki, au sud de la ville, pas bien loin de Yokohama. Nous arrivons et avons le temps de bénir les restos et autres ouverts 24/24 au japon, y’a un Yoshinoya, il est 1h du mat, on est dégueulasse mais on mange un bol de Guydon (sauf que c’est pas du guydon puisque c’est au porc, je sais pas si ca se dit butadon ? mais dans le doute voila). Le ventre rempli, la monnaie retirée à un ATM du 7-11 (pro-tip dans les 7-11 les cartes européenes marchent TOUJOURS ou presque, c’est pas le cas des autres combinis, donc autant pas tenter). Il est tant de se rendre à l’hotel. Sans GPS puisqu’on a pas pu prendre une carte SIM à l’aeroport. Avec un plan imprimé. Nous voyez venir ? Ouais. On est arrivé il était 2h30 du matin ! Après avoir trainé dans le quartier « nocturne » et demandé notre chemin à un Combini.
Cette nuit augure deux des choses qui m’ont le plus marqué depuis qu’on est arrivé. 1/ J’ai vraiment passé un cap en terme de japonais. Je sais demander des choses, et comprendre quasiment tout ce qu’on me dit dans un magasin. Ca c’est le point cool. A book off j’ère pas sans but, je lis les panneaux et vais là ou je veux. Je comprend la plupart des panneaux sans trop trop forcer. 2/ L’inde a laissé des reflexes de peur et de survie dans le plus profond de mon cerveau. Quartier de nuit, rabatteurs, gens au bord de la route qui ont rien à faire allument des alarmes dans mon cerveau. Alors qu’on est au japon, genre le pays le plus sécure au monde, et aucun mac ne nous a rien que regardé de travers. Mais je reviens d’Inde, et il faut croire que le sentiment d’insécurité totale qui y règne a laissé ses traces. Le fait d’etre en permanence sur ses gardes, c’est pas un reflexe que j’avais les deux autres fois qu’on est venu. Ca va passer, mais ca m’a fait bizarre de flipper … Au japon !
Nous sommes arrivés à l’hotel, clean, mais standard, sans charme, si ce n’est une jolie vue que je n’ai pas prise en photo. Le lendemain,après le check out a 10h et une nuit de 7h, nous sommes partis en direction du centre commercial. Dans les cas de retard de bagage la compagnie prend en charge les frais de première necessités engendrés : vetements de rechange, produits d’hygiene, et je ne pouvais clairement pas rester à mariner dans ma robe du voyage. Direct GU donc, une filiale moins chère de Uniqlo, que je connaissais pour leur collab avec Sailor Moon avec en tête : trouver t-shirt, jupe ou pantalon, culottes et autres pour se changer et retrouver une dignité. Au final après un passage pour se changer dans les toilettes publiques d’un centre commercial nous voici a nouveau dignes et presque frais. Prêt à faire deux heures de train pour Gotemba et notre prochaine étape.