Au matin, nous nous réveillons, allumons Kerosene-chan et prenons notre petit-déjeuner, innocents. Aujourd’hui il y’a pas mal de route vers Suwa, son lac, son chateau et ses temples avant de nous diriger vers Shiojiri en direction de Matsumoto. En partant, nous découvrons que Fuji-san à le haut recouvert de nuages, comme de la crème chantilly. Cette montagne est décidément trop mognonne.
dabYo souhaite comme la fois précédente passer dans les hard off, magasins d’occase proposant notamment des jeux videos, consoles et autre pas cher. Pendant qu’il fait son repérage, je prend ma kobo, pour lire, j’aime bien, mais j’ai pas la patience de tester chaque manette une a une. Et là, nouvelle poisse. Ma liseuse est morte dans la nuit. Elle a pris un coup dans l’écran pendant la nuit. Et comme je me suis endormie dessus, que c’était des futons, qu’on dort par terre, impossible de dire qui de nous deux l’a tuée, mais elle est bel et bien niquée. Et j’ai beau chercher sur le net, une fois le coup a l’écran, c’est mort … Et là. Ok, je vais pas au japon pour lire, mais j’aime lire en attendant mon train, en m’endormant, a un café, et je suis dans un pays ou je ne peux pas lire la langue et où les livres en anglais sont rares et je viens de perdre toute ma putain de bibliothèque. Et après enquête, les liseuses, ça a floppé au japon. Plus aucun magasin n’en vend, et pas trouvé en ocase non plus, Bref, je suis dans la mouise.
Nous repartons pour Suwa, je suis clairement dépitée. Entre ça, les valises, la course pour l’avion, ça commence à bien faire. Et puis le karma a décidé que je devrais apprécier ma journée, car il a mis sur ma route des cerisiers en fleurs. Alors oui je sais que c’est beau hanami, je m’en doute. Mais le voir, c’est différent. Cette allée de cerisiers, au dessus de cet abribus, ces pétales qui volent sur la route et s’écrasent au sol, ce vent qui porte les pétales de l’autre coté, ces fleurs partout. Il faut le voir pour le comprendre. Je trouve nos fleurs belles en france, j’aime notre glycine, mais ça. Je ne m’y attendais pas, je ne m’attendais pas a ce que ça soit aussi beau. Aussi ébahissant. Ca y est. J’ai compris. J’ai compris la fascination japonaise pour Hanami. C’est bon, une route de campagne, sans charme m’a suffit.
Après cela, difficile de garder le niveau. Le château de Suwa est mignon, mais seulement du dehors, il a été refait et l’intérieur c’est du béton. Le parc est petit mais beau. Cependant, Suwa étant dans les montagnes, il y fait froid et les cerisiers n’y sont pas ouverts. La ville est normale, seul le dernier temple vaudra le coup. Nous sommes arrivés à celui-ci dans la fin de l’après midi, et à priori une célébration avait eu lieu dans l’après midi. Il s’agit d’un des plus vieux temples shintô qui existe puisqu’il date de quelque part comme 1200. Le complexe est assez grand mais plutôt froid.
Après cela, direction notre hôtel a Shiojiri un peu plus loin, hôtel sans grand intérêt, dont le seul intérêt sera d’être proche d’un kaiten sushi. Dernière poisse, nous n’aurons même pas de wi-fi. Décidément, ce voyage est vraiment une plaie en terme de logistique.